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Les cultures, le maraîchage, l'habitat et l'école

Au XIXe siècle, Vauréal était un village rural, où la majorité de ses habitants étaient impliqués dans des activités agricoles. Les terres du plateau étaient principalement dédiées à la culture céréalière, avec des champs de légumes et de vignobles pour la production de vin.

Maraîchers dantan

Le passé paysan à Vauréal

La moisson initialement effectuée à la main, nécessitant la fauche et le battage manuels, a progressivement été mécanisée avec l’introduction de chevaux pour assurer les travaux agricoles. À la fin de la saison, la tradition voulait qu’un « bouquet de moisson » soit suspendu à l’entrée de la ferme pour marquer la fin des récoltes, célébrée lors d’un festin appelé la « passée d’août » où tous les villageois se réunissaient.

Le maraîchage a connu un développement dans le village avec la culture de légumes tels que le chou de Pontoise et la plantation d’arbres fruitiers comme la prune dauphine. Les maraîchers utilisaient les carrioles pour transporter leurs produits vers les marchés locaux de Pontoise, Meulan, ainsi que vers les Halles de Paris. Bien que la ligne de chemin de fer Pontoise-Poissy ait été utilisée pour le transport, l’avènement de la voiture a marqué une avancée majeure dans ce domaine. Plusieurs anciennes fermes témoignent encore de ce passé agricole, telles que la Cour des Arts, rachetée et rénovée par la Municipalité.

 

L'école

Conformément à une déclaration royale de 1789, chaque paroisse était tenue de créer une école distincte pour les garçons et une autre pour les filles, avec obligation d’assurer l’instruction des enfants jusqu’à l’âge de 14 ans. Ces écoles étaient sous la direction des clercs-maîtres d’école. Charles Huré et son épouse, Marie-Louise Noël, furent désignés pour prendre en charge respectivement l’éducation des garçons et des filles du village.

En 1795, en raison de contraintes budgétaires, le Directoire décide de supprimer la plupart des classes. Les élèves de Vauréal se voient alors contraints de se rendre à Jouy-le-Moutier pour suivre leur éducation. Face à cette situation, les habitants du village décident de financer eux-mêmes l’instituteur. Charles Huré maintient ses fonctions d’instituteur jusqu’en 1828, date à laquelle son fils, Michel-Napoléon Huré, lui succède.

L’école-mairie, érigée en 1896, accueillait environ 65 enfants.

Il s’agit du bâtiment municipal situé rue de l’ancienne Mairie.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Conseil municipal exprime le désir d’ouvrir une nouvelle classe. Toutefois, l’État refuse de subventionner les travaux à moins qu’une nouvelle école ne soit construite. S’ensuit alors un bras de fer concernant le financement. Le Conseil municipal va jusqu’à présenter sa démission pour faire pression sur l’Éducation nationale, qui finit par céder. Les nouvelles classes ouvrent leurs portes en septembre 1965.