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Le château et le manoir disparu des Closbilles

Louise Adelaide de Bourbon

Le château

Le château et son parc, localisés entre la rue Nationale et l’Oise, ont subi plusieurs transformations au cours des siècles. L’emplacement original du château était légèrement plus au sud que les structures actuelles. Au fil du temps, le château a été le foyer de nombreux personnages notables de Vauréal.

Antoine de Guérapin, Conseiller du Roi, acquiert la terre et la seigneurie de Lieux (ancien nom de Vauréal). En juillet 1656, il sollicite le transfert de sa baronnie de Vauréal-en-Brie à Lieux, renommant ainsi le château seigneurial sous le nom de Vauréal. Durant la Révolution, le château est confisqué puis vendu comme bien national. Il est acquis par des particuliers.

Le Père Levallois, fuyant la Normandie avec une centaine d’orphelins de guerre, prend la direction du domaine du Clos. Après son décès, ses successeurs ajoutent son nom au lieu. Aujourd’hui, le château abrite un institut thérapeutique éducatif et pédagogique (ITEP) destiné aux jeunes présentant des troubles psychologiques.

Parmi les propriétaires notables figurent Louise- Adélaïde de Bourbon-Conti, qui a accueilli Louis XV ; Henri Menier, grand industriel de la célèbre famille des chocolateries Menier, qui est mort à Vauréal, dans cette demeure, en 1813. Menier, ayant acheté une île au Canada, a donné le nom de Vauréal à une rivière et une cascade qui s’appellent toujours ainsi ; puis Henri Daydé, un éminent ingénieur.

 

Le manoir disparu des Closbilles

En 1675, messire Philippe Le Febvre, propriétaire du manoir des Closbilles et seigneur de Moussy, a laissé une description détaillée de la propriété : « La maison se compose d’une cuisine, de celliers, de chambres, de greniers et de divers autres bâtiments... La cour d’entrée est dotée d’une grande porte cochère ; sur la droite se trouve un pressoir à vin, en face des remises, des écuries, des étables avec des chambres et des greniers au-dessus ; ainsi que d’autres dépendances et un jardin de 60 perches (300 mètres) derrière l’hôtel seigneurial. »

Vers 1770, le manoir passe aux mains de la famille Bouvet de Lozier, originaire de Bretagne et ayant servi dans la Marine.

Jean-Baptiste Charles, membre de cette famille et découvreur d’une île de l’Antarctique qui porte encore son nom, décède aux Closbilles en 1787. Durant la Révolution, un prêtre réfractaire y était caché.

Athanase Bouvet, fils de Jean- Baptiste Charles, revient aux Closbilles après avoir émigré en Angleterre. Il est impliqué dans une conspiration avortée visant à assassiner Napoléon et à rétablir la monarchie. Arrêté et condamné, il échappe à l’exécution grâce à l’intervention de sa soeur, Hélène, qui obtient la grâce de l’Empereur en intercédant auprès de sa belle-soeur, Caroline Murat. Par la suite, Athanase Bouvet est nommé gouverneur de l’Île de Bourbon (aujourd’hui La Réunion) et décède en 1825 lors d’un duel à Paris.